La levée de fonds sert avant tout à financer et à accompagner la croissance d'une entreprise, elle doit être vue comme une étape et non comme une fin en soi.
Trop souvent, les entreprises pensent que le financement bancaire est leur seule solution. Détrompez-vous, il existe plusieurs façons pour les entreprises d’obtenir de la liquidité. Il y a entre autres les fonds de capital-risque, les business angel ou le financement participatif qui sont des véhicules de financement non réservés exclusivement qu’aux startups.
Pourquoi faire une levée de fonds ?
La levée de fonds est une opération financière visant à augmenter le capital d'une entreprise. Il permet de disposer de liquidités pour financer les investissements technologiques. C'est une étape essentielle pour permettre à l'entreprise de se structurer pour la suite de son aventure sans dépendre du prêt bancaire, mais c'est aussi un moyen de faire entrer différents profils d'investisseurs dans son capital.
Il existe deux principaux profils d'investisseurs : les fonds d'investissement en capital-risque et les business angels.
La levée de fonds s'adresse à tous les types d'entreprises, mais il existe une différence significative selon le type d’investisseurs : les business angels investissent généralement entre 5 000 et 50 000 euros, tandis que pour le capital-risque, les montants investis peuvent atteindre au contraire 150 000 à 250 000 euros, par fonds d’investissement. Les entreprises pouvant même lever de 1 à 10 millions d'euros avec le capital-risque.
Les fonds de capital-risque, les business angels et le financement participatif en actions investissent dans différentes phases de l'entreprise, en apportant un montant d'argent différent et ont des stratégies d'investissement différentes. Voici leurs différences.
Le business angel : de l'argent intelligent dès le lancement
Le business angel est un investisseur privé qui parie dans le succès d’une entreprise. Non seulement il apporte son capital au projet, mais il se différencie précisément des autres investisseurs en contribuant avec ce qu'on appelle de l'argent intelligent : c’est-à-dire son réseau de contacts, ses connaissances et son expérience.
Le business angel est l'investisseur qui aide l'entreprise à se développer. À certaines occasions, il peut investir dans la phase de pré-amorçage des startup (phase où la famille et les amis investissent), mais généralement les business angel interviennent à partir de la phase d'amorçage, lorsque l'entreprise a déjà un modèle économique et un produit défini sur le marché. Son objectif, comme celui de tout investisseur, est d'obtenir un retour sur investissement plus élevé que s'il investissait dans d'autres secteurs.
Le capital-risque : beaucoup d'argent (mais pas au début)
Le capital-risque apporte des fonds, généralement de manière minoritaire et temporaire, dans de jeunes entreprises non cotées en bourse dans le but de dégager de fortes plus-values à la revente des participations. Le capital risque également appelé private equity dans le monde anglo-saxon peut investir de l'argent dans tous les types d'entreprises, et non uniquement technologique.
Les fonds de capital-risque ont un apport plus conséquent que les business angels. Bien qu'il n'y ait pas de tranche d'investissement exacte, les fonds peuvent investir généralement entre 150 000 et 1 million d'euros dans une startup.
Ces types d'investisseurs font généralement partie du capital de l’entreprise après la phase d'amorçage et, par conséquent, après l’intervention des business angel. Autrement dit, ils commencent à investir dans la phase de croissance de l’entreprise, lorsque le produit est déjà arrivé sur le marché et compte un bon nombre d'utilisateurs, mais nécessite un apport en liquidité significatif pour faire évoluer l'entreprise.
En France, il existe également des fonds capital-risque spécialisés dans l'investissement de startups en phase d'amorçage. Quoi qu'il en soit, ils commencent à participer en amont au financement et ils réservent généralement du capital pour participer aux tours de financement suivants des entreprises.
L’inconvénient des fonds de capital-risque par rapport aux business angel est qu'ils n'apportent généralement pas autant de connaissances et d’expérience que le business angel qui est généralement un ancien entrepreneur. Malgré cela, ils essaient d'obtenir des droits de vote ou un poste au conseil d'administration de ces sociétés.
De plus, les processus d'obtention de l'investissement d'un fonds de capital- risque sont plus complexes que ceux d'un investisseur privé. Le processus de réalisation d'un investissement est beaucoup plus long car les fonds de capital-risque investissent une plus grande quantité d’argent. Le gestionnaire de fonds doit sécuriser toutes ses actions et prises de décisions, ainsi toutes les startups et entreprises feront l'objet d'une due diligence, c’est-à-dire un audit rigoureux réalisé par une société externe.
Les fonds de capital-risque risquent beaucoup plus d'argent que les autres investisseurs et leur objectif est donc d'obtenir un retour sur investissement très élevé.
Sans surprise, pour diversifier les risques, les sociétés de capital-risque ont plusieurs projets dans leur portefeuille de sorte que le succès d'une entreprise qui est rachetée ou introduite en bourse compense les potentiels échecs de leurs autres projets d’investissement.
Le financement participatif en actions : l’argent des petits investisseurs
Le financement participatif en actions permet d'investir dans des entreprises en combinant certaines des caractéristiques des business angel et des fonds de capital-risque.
Comme pour les business angel et les fonds de capital-risque, les investisseurs d'une plateforme de financement participatif en actions achètent des parts, c’est à dire une partie du capital de l'entreprise. De plus, ils ont des sièges réservés au conseil d'administration.
Les plateformes de financement participatif en actions diversifient le risque de l'investisseur. En effet le risque est réduit, puisque les investisseurs ont la possibilité d'investir moins d'argent 3 000€ dans les entreprises. De cette manière, même les investisseurs non processionnels peuvent avoir un portefeuille diversifié et équilibré.
Les investisseurs d'une plateforme de financement participatif en actions décident dans quelles startup ou entreprise investir. Les investisseurs choisissent ensuite parmi une liste de projets de qualité en phase de lancement et à fort potentiel de croissance qui ont déjà été préalablement sélectionnés par une équipe de professionnels qui a choisit les meilleurs projets suite à un processus de sélection aussi rigoureux que celui des fonds de capital–risque.
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