A côté des nombreuses possibilités offertes aux professionnels de vivre de leurs compétences de façon indépendante, telles que le freelance ou l’entrepreneuriat, il y a une formule qui intéresse particulièrement en raison de son hybridité et de ses nombreux avantages : le portage salarial. Le statut de salarié porté est accessible à divers profils de professionnels tels que les consultants indépendants, les managers de transition, les formateurs, les ingénieurs, etc. Le plus important, c’est de savoir vers qui se tourner.
Qu’est-ce qu’une société de portage salarial ?
Le portage est une forme de
travail qui met en relation trois types d’acteurs : le travailleur porté,
l’entreprise cliente ou bénéficiaire des prestations, et la société de portage.
Cette dernière permet au professionnel d’exercer régulièrement son activité
professionnelle dans un cadre juridique situé à mi-chemin entre le salariat
ordinaire et l’entrepreneuriat. Il existe de nombreuses sociétés de portage
salarial. Certaines sociétés comme Cegelem
s’illustrent cependant, par la qualité du contrat qu’ils proposent.
En effet, si le secteur est bien
encadré par la législation, il existe tout de même, en termes de pourcentage de
rémunération du salarié porté, une marge de manœuvre sur laquelle jouent de
nombreuses structures de portage. Cela est, parmi tant d’autres un critère
d’appréciation d’une structure de portage. Parlant du fonctionnement de la
société de portage, elle compte à son actif, les compétences de plusieurs
travailleurs et leur propose des missions dans de nombreuses entreprises.
La société de portage a donc des
clients et y travaille au quotidien. Mais puisque le portage salarial est un
mode flexible et hybride de travail, le salarié porté peut également avoir son
propre client et le mettre en relation avec la société de portage. Dès lors, à
chaque fois qu’un client sollicite une prestation de service comme par exemple
un audit, une consultation, ou une formation, la structure de portage lui
envoie le salarié porté dont le profil professionnel répond à la sollicitation
en question.
Une fois la prestation effectuée,
ou dans le délai contractuel prévu, la société de portage rétrocède, sous forme
de rémunération, une bonne partie des honoraires au salarié porté. Bien
entendu, tel que le contrat de portage salarial l’aurait déjà défini, la
structure soustrait des honoraires sa commission, ainsi que la part
correspondante aux cotisations sociales du travailleur.
Comment fonctionne le principe du portage salarial ?
Le portage est une modalité qui
permet à un certain nombre de travailleurs d’exercer de manière indépendante
leur activité professionnelle tout en conservant les avantages liés au statut
de salarié (droit à la retraite, prestations familiales, bref une affiliation
au régime général de sécurité sociale). Ce statut leur est plutôt favorable
puisqu’ils sont dispensés de tout travail de paperasse administrative qu’ils
auraient dû faire s’ils étaient entrepreneurs, et ils se concentrent mieux sur
leur prestation.
Le portage salarial est ouvert,
non pas à tous types de professions, mais tout de même à une grande diversité.
Sans que la liste ne soit exhaustive, les consultants ou experts des domaines
suivants peuvent prétendre à ce statut :
- l’informatique ;
- les ressources humaines ;
- l’immobilier ;
- les finances ;
- le marketing et la communication ;
- le secteur industriel ;
- l’agroalimentaire ;
- le développement durable ;
- le web management ;
- le tourisme ;
- la recherche et développement ;
- les technologies de l’information et de la communication ;
- le domaine pharmaceutique ;
- le gaming ;
- la logistique ;
- etc.
Il faut donc constater que le portage
salarial est ouvert à de nombreux domaines d’activités. La réglementation en la
matière, notamment la convention collective de 2017 stipule cependant que le
salarié porté doit satisfaire à un minimum en termes de qualification
professionnelle. Cette qualification peut s’entendre de son niveau de formation
(Bac+3 au moins) ou de son niveau d’expérience. En outre, la convention veut
que l’activité du salarié porté relève des prestations intellectuelles.
Quelles sont les garanties que doit offrir une société de portage salarial ?
La convention collective de mars 2017 met en évidence trois éléments permettant de rassurer le salarié porté :
- son autonomie : la société de portage salarial doit lui garantir qu’il pourra rechercher et négocier par lui-même les missions qu’il estime intéressantes, sans obstacle aucun ;
- sa rémunération : elle est fonction des missions accomplies. Et même en l’absence de toute mission, il doit bénéficier d’un minimum salarial ;
- ses droits à la sécurité sociale : le travailleur porté doit être affilié au régime général de la sécurité sociale, bénéficiant ainsi de toutes les prestations offertes au salarié ordinaire.
Le salarié porté doit cependant être :
- qualifié dans le domaine où il propose des services ;
- prouver un minimum d’expertise dans ce domaine.
Une fois ces éléments acquis, les tâches sont convenablement réparties entre société de portage salarial et salarié porté :
- les tâches administratives pour la société de portage : entre la prospection client, la négociation et l’exécution de la mission proprement dite, nul n’est besoin de rappeler que des tâches administratives sont requises. Et c’est à la société de portage de s’en occuper : courriers, devis, factures, procédures de recouvrement de créances, calculs des charges sociales, etc.
- la mission proprement dite pour le salarié porté : n’étant plus amené à effectuer des tâches administratives énergivores et barbantes, puis désormais maître de son temps, il exécute sa mission et passe à une autre. C’est en cela que le portage salarial est plutôt intéressant.
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