Le 23 juin 2016, un coup de tonnerre retentissant faisait trembler l’Europe, voire le monde. Le « leave » l’emportait lors du référendum au Royaume-Uni. Il faut comprendre ici que nos voisins britanniques allaient bel et bien quitter l’Union européenne. Une fois la tornade médiatique retombée, les négociations ont pu commencer et ce qui est certain, c’est que les deux parties sont déterminées à ne rien lâcher. L’un des premiers sujets abordé, a été la circulation des citoyens et la sortie de l’UE pourrait bien changer des choses, notamment en ce qui concerne les voyages d’affaires. On vous explique.
L’après 2019
Le gouvernement britannique, avec Theresa May à sa tête, a annoncé que le Royaume-Uni quitterait l’Union européenne le 29 mars 2019 à 23h. Il reste donc un peu plus d’un an de négociations entre les deux parties avec au centre des enjeux clefs, comme la circulation des citoyens. Theresa May a proposé que les citoyens européens continuent de voyager librement, comme c’est actuellement le cas, vers le Royaume-Uni pendant deux ans après le Brexit. Pourtant, en septembre dernier, le quotidien anglais The Guardian a dévoilé un rapport « sensible » qui pourrait s’avérer explosif. La libre circulation des personnes selon les accords existants pourrait prendre fin chez nos voisins dès mars 2019, pour permettre au Royaume-Uni de choisir eux-mêmes les personnes pouvant accéder à leur territoire.
Quelles règles vont être fixées ?
C’est une question centrale et pourtant la réponse semble encore bien opaque. Ce rapport divulgué dans la presse nous permet tout de même de définir quelques pistes possibles. Sortant des accords de Schengen, le Royaume-Uni n’autorisera plus la simple carte d’identité pour se rendre sur leur territoire, il faudra un passeport et par conséquent un visa. Une autre option est possible, mettre en place un système électronique d'autorisation de voyage, comme c’est le cas pour les ressortissants européens souhaitant se rendre aux États-Unis. Dans tous les cas, se rendre de l’autre côté de la Manche va être beaucoup plus compliqué. D’un point de vue administratif certes, mais aussi au niveau des contrôles de sécurité, car le Royaume-Uni sera en droit de définir de nouvelles règles. Les passagers pourraient passer beaucoup plus de temps que prévu à l’aéroport par exemple. C’est pourquoi le Brexit pourrait bénéficier à certains acteurs.
Des entreprises pourraient tirer leur épingle du jeu
Depuis quelques années, le milieu de l’aviation d’affaires a vu arriver de nouveaux concurrents. Ce sont des start-up proposant la location de jets privés avec comme cœur de cible les hommes d’affaires. Prenons le cas de la nouvelle venue JetApp. Dans les avantages mis en avant, cette entreprise souligne la particularité de pouvoir éviter les files d’attentes et les retards avec un embarquement personnalisé. En utilisant leurs services, le passager ne passe plus par les mêmes contrôles de sécurité, ce qui permet d’éviter les retards. Le durcissement des contrôles dans une situation post-Brexit pourrait donc jouer en la faveur de ses entreprises qui proposent des trajets simples, rapides et sans contraintes, idéal pour les hommes d’affaires.
Le Brexit va vraisemblablement compliquer les conditions d’entrée au Royaume-Uni et par conséquent les contrôles de sécurité. Il faudra donc s’attendre à de longs moments d’attente aux aéroports. C’est en cela que les start-up spécialisées dans l’aviation d’affaires veulent se démarquer. Elles proposent des contrôles de sécurité personnalisés et donc un gain de temps, mais bien sûr, il faudra y mettre le prix, le temps c’est de l’argent.
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