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Devenir entrepreneur en Suisse, fausse bonne idée ?


Le 31 août dernier, le premier ministre Edouard Philippe a dévoilé les fameuses ordonnances visant à réformer le droit du travail. Les principaux syndicats ainsi que des partis d’opposition comme la France Insoumise ont d’ores et déjà appelé à manifester pour s’opposer à ce projet. C’est donc une rentrée sociale « explosive » qui attend Emmanuel Macron. Cela soulève surtout une question, le droit du travail est-il réformable en France ? Le clivage syndicats – patronat semble encore bel et bien d’actualité. Du côté des entrepreneurs, certains trouvent que le système français est obsolète et ils n’hésitent plus à se tourner vers des pays étrangers et notamment la Suisse, mais est-ce réellement une bonne idée ? Éléments de réponse.









➤ Le système fiscal

C’est souvent ce qui fait rêver les entrepreneurs étrangers, le système fiscal suisse, alors mythe ou réalité ? Tout dépend. En effet, il existe trois niveaux d’impôts en Suisse : communal, cantonal et fédéral. La plus grande part fiscale est prélevée par les cantons et les communes, le régime fiscal varie donc selon les cantons qui n’hésitent pas à se concurrencer pour attirer les entrepreneurs. À cela s’ajoute une TVA qui est de loin la plus basse d’Europe. Sur le continent européen, seule l’Irlande dispose d’un régime fiscal aussi avantageux pour les entreprises. Le mythe s’avère donc en partie vraie, mais il faut prendre en compte que chaque canton possède ses particularités.


➤ Trouver des locaux

Si le système fiscal peut attirer de nombreux investisseurs, ce n’est pas le seul paramètre à prendre en compte si l’on souhaite s’installer en Suisse. La question de l’immobilier joue elle aussi une part importante puisqu’il s’agit de baser physiquement son entreprise. Si l’achat de résidences principales est réservé aux résidents fiscaux helvètes, ce n’est pas le cas des immeubles commerciaux. Néanmoins les prix y sont très élevés, notamment pour les bâtiments les mieux placés au sein des grandes villes de Confédération Helvétique. La plupart des particuliers et des entrepreneurs font appel à des établissements de prêt pour finaliser leurs achats. Ces prêts sont à taux variables et certains de ces organismes conseillent les clients sur l’évolution de ces taux. Ces établissements de prêt sont au cœur du système immobilier suisse, des acteurs incontournables.


➤ L’entreprenariat attire peu en Suisse

C’est l’une des particularités de ce pays, les Suisses sont très peu attirés par l’entreprenariat. En effet, d’après une étude de la Haute école de gestion de Fribourgseuls 7,9% des sondés se déclarent prêts à passer à l'action au cours des trois prochaines années. Entre 2015 et 2017, seuls 8,2% des Suisses se sont lancés dans l’entreprenariat. Cette étude est confirmée par le rapport du Global Entrepreneurship Monitor qui classait la Suisse au 44e rang sur 60 des pays étudiés. Cela peut donc laisser une grande place aux investisseurs étrangers et notamment français. Néanmoins, cette frilosité des Suisses peut aussi témoigner d’un marché qui n’est pas forcément si facile d’accès avec notamment une concurrence accrue des voisins européens.


La Suisse attire avant tout les entrepreneurs grâce à son système fiscal avantageux. La concurrence entre les cantons et la TVA très faible jouent en la faveur des entreprises. Néanmoins, le marché de l’immobilier peut atteindre des prix exorbitants et c’est peut-être pourquoi les Suisses sont assez peu attirés en général par l’entreprenariat. Si cela laisse une place aux étrangers, cela indique aussi que s’y imposer n’est pas forcément simple.











Crédit image : http://www.freedigitalphotos.net/images/Gestures_g185-Flag_Of_Switzerland_and_thumb_up_p99999.html 

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  1. Article très intéressant. Et c’est vrai que si la TVA est déjà faible, elle va encore baisser début 2018. Et de nombreuses charges sont très nettement plus basses qu’en France, par exemple les charges sociales. Cependant, le système et la mentalité sont très différents et la réussite sera souvent liée au réseau que l’entrepreneur arrivera à créer. Situées en Suisse, nous accompagnons les entrepreneurs dans leur création d’entreprise. Nous voyons souvent les gens sous-estimer les coûts liés (la plupart des services ou besoins sont plus chers en Suisse). Nous considérons que pour pouvoir développer son affaire et se donner six mois en se payant au minimum, il faut prévoir de commencer avec au moins 100 000.- .
    Nous avons d’ailleurs rédigé cet article sur les points clés pour créer son entreprise en Suisse qui me semble assez complémentaire du vôtre : http://www.synergix.ch/fr/info/news/creation-dentreprise-en-suisse-les-points-cles

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