Vous aimez jardiner ou bricoler ? C’est peut-être même votre passion et vous aimeriez en vivre, ou du moins, arrondir vos fins de mois en faisant ce que vous aimez ? Devenez auto-entrepreneur et récoltez les fruits de votre travail. Ce statut est plus intéressant que celui d’artisan, surtout si vous souhaitez travailler à un rythme allégé.
➤ Auto-entrepreneur : pour quoi faire ?
On le sait : la crise s’est installée, les temps sont durs et les gens ont de moins en moins d’argent à consacrer à leurs loisirs et à l’entretien de leurs maisons. Si les professionnels du secteur rencontrent des difficultés à cause de cet état de fait, d’autres ont pu y trouver leur compte. C’est ce qui explique le boom des auto-entrepreneurs et des services à la personne.
En réalité, il est impossible de devenir paysagiste ou jardinier par le statut d’auto-entrepreneur. La plupart de ces métiers sont rattachés au régime social de la MSA qui gère les activités agricoles. Il est toutefois possible d’exercer une activité « amateur » de jardinage en plus d’autres activités de services à la personne. Pour cela, il faudra vous inscrire dans la catégorie « services à la personne de type jardinage et petit bricolage ». Les contraintes seront alors de ne proposer vos services qu’à des particuliers, de ne faire que des travaux d’appoint (pour le bricolage, vous ne pourrez pas poser du parquet ou installer l’électricité chez un client) et de ne pas faire plus de 50% de votre chiffre d’affaires en travaux de jardinage.
Être auto-entrepreneur présente de nombreux avantages : inscription et radiation simple et rapide, possibilité de cumuler avec une autre activité salariée ou même avec le statut de chômeur et cotisations sociales minimes. Les cotisations de l’auto-entrepreneur sont calculées sur le chiffre d’affaires via un pourcentage. Pour la prestation de services, le taux est de 24,60 % et dépend de vos résultats. Vous serez sûr de ne pas perdre d’argent.
➤ Ce qu’il faut savoir pour bien gérer son auto-entreprise
Dans auto-entreprise, il y a entreprise. Même si vous ne comptez pas faire fortune en donnant un coup de main chez vos voisins, il faut se renseigner un peu pour que votre activité ne devienne pas un cauchemar.
Pensez déjà à souscrire à une assurance responsabilité civile professionnelle pour auto-entrepreneur. Si ce n’est pas toujours obligatoire, il est conseillé de le faire pour vous couvrir en cas de litige (les recommandations du site officiel de l’administration sur le sujet : http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F23668.xhtml). En effet, en intervenant chez un particulier, il peut arriver d’endommager les lieux et d’être contraint à rembourser les dégâts.
Il faut également savoir qu’il existe un plafond qui limite le chiffre d’affaires : si vous dépassez les 32 000€ de CA, vous serez reversé vers des régimes moins intéressants pour votre fiscalité. D’ailleurs, prenez en compte l’exemption de TVA qui ne peut être facturée à vos clients. Ce qui vous permettra de proposer des tarifs très concurrentiels au passage.
Dernier point capital : à l’image du régime de la micro-entreprise, les charges sociales sont très fortement allégées mais il ne faut surtout pas les négliger. Tenez à jour votre comptabilité (le mot est peut-être un peu fort) et assurez vous de remplir vos déclarations à temps. Ce qui peut paraître logique pour un entrepreneur l’est parfois un peu moins pour un passionné, mais si vous vous y tenez vous pourrez aisément cumuler plaisir et rémunération.
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